Les Katas Kyokushin

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Kata Kyokushin

 Origine des Katas Kyokushinkai

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Les Katas Kyokushinkai

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Katas et grades FFK

Compétitions Katas

 Signification des Katas Kyokushinkai

Le Kata dans le Karaté Do

Le mot 'Kata' signifie 'la forme' ou 'le moule'.

En karaté, on le traduit traditionnellement par "forme fondamentale". Ces enchaînements de mouvements codifiés représentent des séquences de combat que les Maîtres ont élaborées pour transmettre un savoir. Ils ne sont pas des combats imaginaires, mais doivent être perçus comme des combats réels contre des adversaires virtuels.

Kata n'est donc pas un simple exercice de style, mais un véritable combat, exécuté dans le même esprit que toute la pratique du Karaté Do, pour atteindre l'harmonie du corps et de l'esprit.

Les Kata traditionnels du style Kyokushin sont au nombre de 32, comprenant des formes de travail en Ura (inversés) pour les Kata d'initiation et les Kata de base. Ce sont des exercices destinés à travailler les assises fondamentales que sont les positions, les déplacements, l'équilibre et le travail profond que l'on cherche dans les transferts de poids, le respect des axes corporels de rotation et le travail interne énergétique.

Chaque Kata, chaque séquence du Kata a un but éducatif précis et souvent recèle des notions plus profondes "masquées" (Okuden) destinées à transmettre le savoir des Maîtres par l'enseignement direct et non par la simple répétition de mouvements chorégraphiés. Ces préceptes cachés ne sont jamais transmis par des écrits, mais uniquement lors de stages ou de cours.

Les Bunkai (analyse pour l'application pratique de la technique pure) et Bunkai Kumite (analyse vers l'application en combat réel) permettent cette compréhension et révèlent des formes complexes sur des techniques apparemment simples. Et l'on comprend alors qu'une même technique peut être utilisée en frappe, en blocage, en dégagement ou en technique de saisie ou de projection sans pour autant sortir de la ligne pure du mouvement.

Au travers de l'apprentissage, de la répétition et du perfectionnement des Kata, c'est le combat lui-même qui est enseigné par le travail de la stabilité des positions, de la compréhension des poids de corps et des transferts de masse et d'énergie, par la coordination des mouvements, par la respiration adaptée et par la technique elle-même. Le Kata est tout à la fois une voie de travail et de recherche, un exercice d'apprentissage, tant physique que spirituel et un modelage du corps et du mouvement juste.

La progression dans le Kata

Si le Kata est un langage, le pré requis incontournable est bien évidemment de maîtriser avant tout les mots (les techniques et les postures) et la grammaire (les enchaînements).

La progression passe ensuite par l'apprentissage de l'Embusen, c'est-à-dire du chemin à suivre dans le Kata et de chacun des enchaînements techniques qui se suivent.

Une fois ce travail acquis, la recherche personnelle va vraiment pouvoir commencer pour si possible ne jamais s'arrêter au fur et à mesure de la 'carrière martiale' du pratiquant.

Le Kata devant être exécuté comme un combat réel, il est indispensable de pouvoir visualiser mentalement chacun des adversaires que l'on doit affronter, d'en connaître les attaques qu'il faudra bloquer et de savoir comment faire l'enchaînement à suivre pour mettre chacun de ces adversaires hors d'état de poursuivre le combat. cette progression tactique passe par "l'analyse" des séquences du Kata, mot qui en Japonais se traduit par "Bunkai".

Les Bunkai

'Bunkai' signifie donc "analyse" dans une idée de recherche d'application de la technique.

Bunkai respecte un certain nombre de principes immuables.

  • Efficacité de l'application sur un partenaire réactif.

  • Réalisme de l'application en combat.

  • Respect parfait de la forme du Kata, respect de la position, de la technique, des déplacements, du rythme, des Kiaï  et de la respiration.

  • Mise hors d'état de combattre de l'adversaire en fin de Bunkai (on ne termine pas un enchaînement par un blocage au risque de garder un partenaire dangereux dans son dos lors du Bunkai suivant).

Pratiquer un Kata sans en connaître au minimum une application point par point relève d'une aberration totale dans la pratique d'un Art dit 'martial', à plus forte raison dans un style de Jissen Karaté (karaté à frappes réelles) tel que le Kyokushin. A haut niveau, les techniques et les enchaînements les plus simples, tels que le premier enchaînements de Taikyoku sono Ichi doit pouvoir être appliqué en forme d'attaque, défense, de saisie ou de dégagement, ce qui donne un minimum de 4 Bunkai possibles.

Du débutant jusqu'à la ceinture noire, un élève se doit de comprendre ses Kata et de pouvoir en donner au minimum une application réaliste pour chaque enchaînement du Kata. De même que lors de l'apprentissage d'un Kata, un élève se doit de demander à son instructeur une explication logique sur toute technique qu'il ne "comprend pas" dans le cadre du Kata.

Apprendre un Kata par le Bunkai permet de le comprendre et donc d'en mémoriser les séquences de combat pour le travailler par la suite en visualisant chaque adversaire virtuel.

Origines des Kata Kyokushin

Les Kata supérieurs et avancés sont issus de styles différents comme le Shurite (styles du Nord plutôt linéaires et saccadés), dont est issu le Shotokan, et le Nahate (styles du sud plutôt circulaires et fluides) dont vient le Goju Ryu.

Seul les Kata Sokugi et Garyu ne sont pas dérivés d'une forme provenant d'un autre style.

Les Kata Kyokushin

Mas Oyama connaissait les deux styles majeurs de Karaté : le Shotokan (Shurite), avec un 4e Dan reçu de Funakoshi Gichin, et le Goju-Ryu (Nahate), avec un 7e Dan reçu de Yamaguchi Gogen. Il a donc incorporé au Kyokushin des Kata issus de ces deux courants de pensée martiale.

Mas Oyama soulignait les trois principes fondamentaux du Kata :

  • Waza no Kankyū - Le rythme au sein des enchaînements de techniques : certaines techniques sont exécutées rapidement, d'autres plus lentement selon l'analyse (Bunkai) que l'on en fait pour une application en combat réel.

  • Chikara no Kyōjaku - La force relative de l'efficacité de chaque technique (Kime) : Le Kime découle du bon équilibre entre force et relaxation.

  • Kokyu Ho - La respiration : Kiaï, Ibuki ou Nogare sont essentiels à maîtriser pour optimiser chaque technique.

Grâce à la pratique du Kata, les techniques de combat sont peu à peu maîtrisées : équilibre, coordination, respiration, regard, déplacements et concentration. Effectués correctement, les Kata sont un excellent exercice et une forme efficace de conditionnement physique et mental.

La pratique correcte d'un Kata nécessite une respect parfait des lois de la biomécanique qui reposent sur les 3 principes de base : Appuis, Aplombs, Ancrages.

Le Kata incarne l'idée de 'Renma' ou "polissage" : avec une pratique régulière, les mouvements du Kata deviennent de plus en plus précis et efficaces. Un niveau d'apprentissage supérieur peut être atteint lorsque le Kata est tellement enraciné dans le subconscient qu'aucune attention consciente n'est nécessaire, ce que les maîtres de Zen appellent Mushin (esprit vide).

Mas Oyama disait qu'il faut penser au karaté comme un langage - "Kihon" peut être considéré comme les lettres de l'alphabet, "Ido Keiko, Kihon Kata, Renraku" et autres exercices de progression seraient les mots et Kata serait l'équivalent des phrases pour aboutir à Kumite : la conversation.

Sosai estimait qu'il valait mieux maîtriser un seul Kata que d'en apprendre plusieurs de manière superficielle.

La pratique du Kata traditionnel est également un moyen pour le karatéka de respecter l’origine et l’histoire du karaté Kyokushin et des arts martiaux.

En Kyokushin, pour les examens de grades de Sensei (3e et 4e Dan), Kata est tellement important à maîtriser qu'il est demandé au candidat de présenter un Kata de sa propre recherche, respectant les nombreux principes fondamentaux appris au fur et à mesure de la pratique des Kata Kyokushin.

"Pratiquez 1 000 fois pour le connaître, 10 000 pour le maitriser !" (Sosai Masutatsu Oyama)

Initiation aux Kata Kyokushin (9)

Taikyoku sono Ichi

Taikyoku sono ni

Taikyoku sono San

Taikyoku sono Ichi Ura

Taikyoku sono ni Ura

Taikyoku sono San Ura

Sokugi Taikyoku sono Ichi

Sokugi Taikyoku sono ni

Sokugi Taikyoku sono San

Kata Kyokushin de Base (10)

Pinan sono Ichi

Pinan sono ni

Pinan sono San

Pinan sono

Pinan sono go

Pinan sono Ichi Ura

Pinan sono ni Ura

Pinan sono San Ura

Pinan sono Ura

Pinan sono go Ura

Kata Kyokushin supérieurs (5)

Tsuki no Kata

Gekisai Dai

Gekisai Sho

Saiha

Yantsu

Kata Kyokushin respiratoires (2)

Sanchin

Tensho

Kata Kyokushin avancés (5)

Seiienchin

Garyu

Seipai

Kanku

Sushi ho

Kata Kyokushin haut niveau (1)

Bassai

Kata Kyokushin et progression des grades

La progression de connaissance des Kata (et de leurs Bunkai) pour les Passages de grades Kyokushin est la suivante.

10e Kyu (2 Kata)

Taikyoku sono Ichi, ni

9e Kyu (3 Kata)

Taikyoku sono Ichi, ni, San

8e Kyu (6 Kata)

Taikyoku sono Ichi, ni, San

Sokugi Taikyoku sono Ichi, ni, San

7e Kyu (8 Kata)

Taikyoku sono Ichi, ni, San

Sokugi Taikyoku sono Ichi, ni, San

Pinan sono Ichi

Sanchin no Kata

6e Kyu (10 Kata)

Taikyoku sono Ichi, ni, San

Sokugi Taikyoku sono Ichi, ni, San

Pinan sono Ichi, ni, San

Sanchin no Kata

5e Kyu (11 Kata)

Taikyoku sono Ichi, ni, San

Sokugi Taikyoku sono Ichi, ni, San

Pinan sono Ichi, ni, San,

Sanchin no Kata

4e Kyu (15 Kata)

Taikyoku sono Ichi, ni, San

Ura Taikyoku sono Ichi, ni, San

Sokugi Taikyoku sono Ichi, ni, San

Pinan sono Ichi, Ni, San, Go

Sanchin no Kata

3e Kyu (16 Kata)

Taikyoku sono Ichi, ni, San

Ura Taikyoku sono Ichi, ni, San

Sokugi Taikyoku sono Ichi, ni, San

Pinan sono Ichi, Ni, San, Go

Sanchin no Kata

Tsuki no Kata

2e Kyu (17 Kata)

Taikyoku sono Ichi, ni, San

Ura Taikyoku sono Ichi, ni, San

Sokugi Taikyoku sono Ichi, ni, San

Pinan sono Ichi, Ni, San, Go

Sanchin no Kata

Tensho

Gekisai Dai

1er Kyu (19 Kata)

Taikyoku sono Ichi, ni, San

Ura Taikyoku sono Ichi, ni, San

Sokugi Taikyoku sono Ichi, ni, San

Pinan sono Ichi, Ni, San, Go

Sanchin no Kata

Tensho

Gekisai Dai

Gekisai Sho

Yantsu

1er Dan (26 Kata)

Taikyoku sono Ichi, ni, San

Ura Taikyoku sono Ichi, ni, San

Sokugi Taikyoku sono Ichi, ni, San

Pinan sono Ichi, Ni, San, Go

Ura Pinan sono Ichi, Ni, San, Go

Sanchin no Kata

Tensho

Gekisai Dai

Gekisai Sho

Yantsu

Saiha

2e Dan (28 Kata)

Taikyoku sono Ichi, ni, San

Ura Taikyoku sono Ichi, ni, San

Sokugi Taikyoku sono Ichi, ni, San

Pinan sono Ichi, Ni, San, Go

Ura Pinan sono Ichi, Ni, San, Go

Sanchin no Kata

Tensho

Gekisai Dai

Gekisai Sho

Yantsu

Saiha

Seiienchin

Seipai

3e Dan (30 Kata)

Taikyoku sono Ichi, ni, San

Ura Taikyoku sono Ichi, ni, San

Sokugi Taikyoku sono Ichi, ni, San

Pinan sono Ichi, Ni, San, Go

Ura Pinan sono Ichi, Ni, San, Go

Sanchin no Kata

Tensho

Gekisai Dai

Gekisai Sho

Yantsu

Saiha

Seiienchin

Seipai

Garyu

Kanku

Présenter un Kata de création personnelle (Present an own personal Kata)

4e Dan (31 Kata)

Taikyoku sono Ichi, ni, San

Ura Taikyoku sono Ichi, ni, San

Sokugi Taikyoku sono Ichi, ni, San

Pinan sono Ichi, Ni, San, Go

Ura Pinan sono Ichi, Ni, San, Go

Sanchin no Kata

Tensho

Gekisai Dai

Gekisai Sho

Yantsu

Saiha

Seiienchin

Seipai

Garyu

Kanku

Sushi Ho

Présenter un nouveau Kata de création personnelle (Present a new own personal Kata)

5e Dan (32 Kata)

Taikyoku sono Ichi, ni, San

Ura Taikyoku sono Ichi, ni, San

Sokugi Taikyoku sono Ichi, ni, San

Pinan sono Ichi, Ni, San, Go

Ura Pinan sono Ichi, Ni, San, Go

Sanchin no Kata

Tensho

Gekisai Dai

Gekisai Sho

Yantsu

Saiha

Seiienchin

Seipai

Garyu

Kanku

Sushi Ho

Bassai

Kata Kyokushin et passage de grades FFKDA

1er Dan (6 Kata)

Pinan sono Ichi, Ni, San, Go

Tsuki no Kata

2e Dan (5 Kata)

Tsuki no Kata

Gekisai Dai

Tensho

Yantsu

Saiha

3e Dan (5 Kata)

Gekisai Sho

Saiha

Yantsu

Kanku

Sanchin

4e Dan (5 Kata)

Seipai

Kanku

Seiienchin

Saiha

Garyu

5e Dan (5 Kata)

Kanku

Seiienchin

Seipai

Garyu

Sushi ho

Kata Kyokushin et compétitions FKOK

Téléchargement du Règlement complet

Kata Kyokushin et compétitions FFKDA.

En compétitions nationales et internationales, la Fédération multistyles mondiale (WKF) reconnaît désormais les formes de Kata  du style Kyokushin. Il existe aussi des rencontres internationales officielles 'Kata' spécifiques du style Kyokushin.

Les Kata Kyokushin reconnus par la FFK en compétitions départementales, ligues et régionales sont les suivants

Poussins

Taikyoku Ichi, Ni , San

Pinan Ichi, ni, San

Pupilles

Taikyoku Ichi, Ni , San

Pinan Ichi, Ni, San, , Go

Gekisai Dai

Benjamins

Taikyoku Ichi, ni , San

Pinan Ichi, Ni, San, , Go

Tekki sono Ichi

Gekisai Dai

Gekisai Sho

Saiha

Seiienchin

Kanku

Bassai Dai

Minimes

Taikyoku Ichi, ni , San

Pinan Ichi, Ni, San, Go

Gekisai Dai

Gekisai Sho

Saiha

Seiienchin

Kanku

Bassai

Seipai

Cadets

Taikyoku Ichi, ni , San

Pinan Ichi, Ni, San, , Go

Sanchin

Tensho

Bassai

Saiha

Gekisai Sho

Gekisai Dai

Seiienchin

Kanku

Seipai

Sushi Ho (Go Ju Shi Ho Sho)

Garyu

Juniors

Taikyoku Ichi, ni , San

Pinan Ichi, Ni, San, , Go

Sanchin

Tensho

Bassai

Saiha

Gekisai Sho

Gekisai Dai

Seiienchin

Kanku

Seipai

Sushi Ho (Go Ju Shi Ho Sho)

Garyu

Seniors

Taikyoku Ichi, ni , San

Pinan Ichi, Ni, San, , Go

Sanchin

Tensho

Bassai

Saiha

Gekisai Sho

Gekisai Dai

Seiienchin

Kanku

Seipai

Sushi Ho (Go Ju Shi Ho Sho)

Garyu

Origine et signification des Kata Kyokushin

Taikyoku

Taikyoku signifie "la recherche ultime du corps" ou "la forme originelle". Les Taikyoku de poings (qui étaient 6 à l'origine), ont été créés par Gichin Funakoshi en Shotokan dans les années 1920 pour servir d'initiation à la compréhension du travail des Kata, dans un souci pédagogique de simplification pour les débutants.

Le mot "Taikyoku" vient aussi de "Tai Chi" et signifie "ultime grandeur", dans une idée d'ouverture d'esprit. C'est cette ouverture que doit rechercher le débutant dans cette "forme" de base.

Taikyoku Sokugi

Les Taikyoku de jambes (Sokugi) sont spécifiques du style Kyokushin. Créés par Mas Oyama sur le même 'Embusen" (ligne directrice du Kata) que les Taikyoku, ils ont un but d'initiation aux techniques de jambe, Sokugi signifiant "attaque de pieds".

Pinan

Aux origines, seul existait le Kata Kankudai, long et très difficile à apprendre. C'est à partir du Kata Kankudai que Maître Itosu Ankô (Shurite) au début du 20e siècle créa 5 Kata de base pour des raisons pédagogiques.

Pinan est un mot d'origine chinoise qui signifie "la voie de la tranquillité". Heian en est la traduction japonaise et c'est Maître Funakoshi qui leur donna ce nom quand il introduisit le karaté au Japon.

Ura Kata

Plusieurs Kata sont pratiqués dans le style Kyokushin en forme "Ura" (inversée), développée par Sosai Oyama pour aider à développer l’équilibre et la maîtrise des techniques circulaires, ainsi que l'initiation aux techniques retournées comme Ushiro Geri et Ushiro Mawashi Geri.

  • Taikyoku sono Ichi Ura

  • Taikyoku sono Ni Ura

  • Taikyoku Sono San Ura

  • Pinan sono Ichi Ura

  • Pinan sono Ni Ura

  • Pinan sono San Ura

  • Pinan sono Ura

  • Pinan sono Go Ura

Tsuki no Kata

Tsuki no Kata signifie la "forme du poing". Ce Kata très linéaire provient de Seigo Tada (Goju Ryu) et est originaire des techniques de combat du nord de la Chine. On y trouve la compréhension des différentes positions de pieds et le passage de l'une à l'autre avec la recherche de stabilité et de travail d'un déplacement sans changement de hauteur. D'autres notions plus profondes comme le travail du Hara et le déblocage de la force à partir des hanches y sont abordées.

Yantsu

Yantsu signifie "conserver la pureté". C'est un Kata où l'on travaille dans seulement 3 directions : devant, gauche et droite en restant pratiquement à la même place. Le sens caché de ce Kata (comme en possèdent semble-t-il tous les Kata supérieurs, est d'apprendre au pratiquant à combattre dos à un mur contre des adversaires qui l'assaillent de part et d'autre.

C’est un Kata originaire du nord de la Chine que l’on trouve avec de nombreuses variantes dans les écoles du Kempo Chinois, et qui est retrouvé dans le style Shito Ryu, mais curieusement, qu’on ne retrouve pas dans les autres styles traditionnels de karaté, qui possèdent une forme de travail 'dos au mur' différente avec les Kata Tekki ou Naihanchi.

Gekisai

Gekisai signifie "conquérir la forteresse". Ces Kata furent crées par Maître Miyagi en 1940 dans le but d’enseigner des mouvements durs et puissants de techniques élémentaires d’attaque et de défense. Repris dans le Goju Ryu, c'est Yamaguchi Gogen qui les enseigna à Mas Oyama.

Le but de ces deux Kata est de démontrer la valeur de la fluidité du mouvement pour en dégager la force qui peut investir une défense solide. Avancer et reculer y démontrent la même efficacité en combat. Gekisai Dai et Gekisai Sho abordent les bases d'un rythme de travail d'enchaînements à 3 temps. 'Sho' signifie "le premier" et 'Dai' signifie "le grand", la pratique de Gekisai Dai semble plus simple que celle de Gekisai Sho… Et pourtant…

Saiha (ou Saifa)

Saiha signifie "écraser et détruire". Maître Higaonna Kanryo l’a étudié en Chine à la fin du 19e siècle. Il représente une notion de "vague", telle celle qui anime le rythme du Kata, sans cesse enchaînant fluidité ou force pure.

L'un des préceptes cachés de ce Kata est son application en combat réel contre deux adversaires qui cherchent à encercler le combattant. C'est sans doute le seul Kata dont on puisse démontrer le Bunkai du début jusqu'à la fin avec seulement deux partenaires qui se relaient pour enchaîner les attaques prédéterminées.

Sanchin

Sanchin signifie "3 affrontements" dans le sens des enchaînements et Bunkai du Kata, mais signifie également "3 pas" en référence aux postures et déplacements du Kata. Respiration et techniques, déplacements et posture, mental et esprit ne doivent ici faire "qu'Un" tout au long de ce Kata.

C'est sans doute le Kata le plus ancien du Karaté Do. Les buts de Sanchin sont de développer l'esprit par la technique et le modelage du corps ; la santé par le travail organique interne des viscères et les 3 centres énergétiques (Tento - la tête, Hara Tanden - le centre sous ombilical, Seika Tanden - la pointe du sacrum). Sanchin doit pouvoir être travaillé sur un sol instable tel une barque sur l'eau, sans perte de stabilité.

Originaire de Chine, c'est le Kata fondamental du style Goju Ryu. Mais il fait partie de l'héritage commun à tous les styles. Issu du Nahate (Shorei Ryu), il insiste sur la concentration et la force (contrairement au Shurite, puis Shorin Ryu, qui privilégient la vitesse d'exécution). Il représente le travail de base par excellence, qui permet d'acquérir stabilité de la position, puissance et coordination musculaire, maîtrise de la respiration et, au-delà de l'intégration de ces éléments physiques, de déboucher sur un certain état mental. Comme tous les Kata dit "respiratoires" il paraît simple mais recèle une grande complexité pour être pratiqué avec un réel sens profond. Seul un professeur compétent et sincère peut vraiment faire progresser dans l'exécution de Sanchin.

L'histoire de ce Kata ressemble à celle de Seisan : Sanchin entre en effet à Okinawa par deux voies, celle de Kambun Uechi qui le transmet tel quel dans son style, où il se travaille avec les mains ouvertes, et celle de Kanryo Higaonna qui lui donna le développement le plus important et le modifia pour l'exécuter poings fermées. Higaonna enseignait ce Kata en trois temps séparés et successifs. Le déplacement, puis la position et le maintien, enfin la technique et la respiration.

Selon les styles et les Maîtres, le déplacement et la respiration du Kata varient. En Kyokushin, on fait 3 pas en avant, un pivot, 1 pas en sens contraire, un nouveau pivot, suivi d'un pas en avant puis de 2 pas en arrière pour revenir par retour du pied droit contre le gauche.

La respiration de ce Kata en Kyokushin est Ibuki. C'est une respiration énergétique avec inspiration rapide par le nez et une expiration longue, sonore, par la bouche, issue d'une contraction contrôlée du Hara Tanden.

Sosai Oyama a souvent insisté sur la coordination entre l'esprit et la technique. Il précisait 4 principes pour la maîtrise de ce Kata :

  • Le rythme de la technique

  • La concentration de puissance sur Un point

  • Le contrôle de la respiration

  • Le travail circulaire des blocages

Tensho

Tensho signifie "mains collées" ou "paumes tournantes".

Ce Kata respiratoire a été créé par Chojun Miyagi, fondateur du style Goju Ryu à partir du Kata Rokkishu, étudié lors de son voyage dans la province du Fu-Kien, en Chine, sur les traces des maîtres de Higaonna Sensei.

Le Kata Tensho est une séquence fluide par alternance de mouvements forts et de mouvements souples, par opposition au Kata Sanchin qui est un travail de contraction pratiquement permanente. Tensho peut être considéré comme le complémentaire du Kata Sanchin, dans l'idée de la dualité asiatique Yin / Yang. "Tensho" désigne la "main qui saisit". Tensho, souple et circulaire est la forme "Yin" (douce, mains ouvertes) du travail respiratoire, face à la forme "Yang" (dure) de Sanchin (fort et linéaire, poing fermé). Tensho est une forme de base du travail de self défense et fut l'objet d'une étude spécifique de ses Bunkai par Peter Chong Shihan, l'un des membres originels du conseil des sages du Kyokushin. Tensho est l'illustration technique d'un dogme de Sosai Oyama : "Ce qui commence par le point finit par le cercle pour une parfaite maîtrise de l'efficacité !"

Les techniques de Tensho sont basées sur Tensho Uke, technique de défense main ouverte qui crochète l'attaque en restant en étroit contact. On trouve dans ce Kata l'idée de 'Kake' (agripper en croisant), qui est l'équivalent de la conception chinoise du Tui Shou, les mains collantes souvent travaillé en Taikiken, une technique d'apprentissage du combat rapproché.

Sosai Oyama attachait beaucoup d'importance au Kata Tensho et le considérait comme le plus indispensable de tous les Kata avancés de Karaté.

Kanku

Kanku signifie "Regarder le ciel, le vide de l'univers". C’est un Kata originaire du nord de la Chine sous le nom de Kushanku. C’est celui qui a été choisi par Gichin Funakoshi lors de la première démonstration de karaté en public au Japon en 1922. Le premier mouvement veut rappeler la renaissance du jour et du lever du soleil avec l'idée que chaque jour est nouveau et apporte sa part d'apprentissage sur la voie du Karaté Do.

Seiienchin

Seiienchin signifie "agripper et pousser dans le combat" dans l'idée d'empêcher la fuite. Il est parfois traduit par "la tempête dans le calme". Le sens caché de ce Kata est de comprendre les possibilités de combat face à des adversaires qui vous encerclent de toutes part, raison des changements de direction en étoile tout au long du Kata, mais il faut y trouver ici un sens secondaire. Il est admis que ce Kata était pratiqué par les Samouraïs en campagne de conquêtes, pour fortifier leur esprit et leurs membres inférieurs avec le travail répété des Kiba Dachi en position basse, base de travail de la position du cavalier, pour ces guerriers vivant en grande partie à cheval lors de leurs périodes de guerres.

C’est un Kata originaire du sud de la Chine qui nous a été transmis par Higaonna Kanryo (Nahate). Seiienchin est également pratiqué dans les styles Goju Ryu et Shito Ryu. Les directions multiples, les variations de rythme et de techniques qui caractérisent ce Kata, nécessitent une alternance entre tensions et relâchements, ce qui contribuerait à un meilleur recours à l’énergie vitale.

Seipai

Seipai veut dire "18", nombre très important dans la symbolique bouddhique. Le Kata est composé de 18 techniques fondamentales de coups de poing, de pied et de parades. Le sens caché de ce Kata très linéaire est l'apprentissage d'un combat dans un corridor, face à des adversaires arrivant de part et d'autres, alternant blocage, attaques, mais aussi techniques de projections multiples.

C’est un des Kata les plus avancés de l’école Nahate, mais le Seipai Kyokushin est tellement différent de la version Goju Ryu qu’il pourrait être considéré comme un Kata spécifique.

Garyu

Garyu signifie "le dragon qui se repose". En philosophie taoïste, le mot Garyu se réfère à un homme important puissant, qui reste dans l’ombre, référence aux parrains des Yakuza, ces Maîtres de l'ombre qui règnent sur la mafia nipponne.

Ce Kata créé par Sosai Oyama n'existe pas dans les autres styles de Karaté Do. Garyu fut le premier surnom de Sosai Oyama dans sa vie de karatéka. Le dragon qui se repose choisit de ne pas se servir de sa force terrible… Pour la petite histoire, l'un des proches élèves de Maître Oyama a choisi pour son jeune fils le mot "Dragon" pour prénom. Choix prédestiné sans doute car le jeune 'Ryu' Narushima allait devenir une autre légende du Kyokushin, véritable prodige du combat au KO, malgré son mètre 68 pour seulement 68 kilos.

Sushi Ho

'Go Ju Shi' dont vient le mot Sushi ho signifie "54", en référence au nombre 54 lié à la philosophie Bouddhiste. Ce Kata se nomme d'ailleurs 'Go Ju Shi (54) Ho Sho' dans d'autres styles.

C’est un Kata originaire du nord de la Chine et l’un des Kata les plus avancés dans l’école Shurite.

Bassai

Bassai signifie "l'assaut du château". Le Kata Bassai vient lui aussi du Shotokan mais a subit une forte influence de Sosai avec l'ajout de techniques circulaires comme Shuto Mawashi Uke.

Bassai était au programme du premier Syllabus Kyokushin, mais a disparu un peu avant les années 60 en même temps que les Kata Tekki. Bassai est ensuite revenu dans le Syllabus lorsque Sosai a présenté ce Kata en démonstration au Championnat du Monde de 1991.

Par respect pour Sosai, il est demandé dans les passages de grades élevés pour accéder au titre de Shihan (5e Dan).